Pour accéder à toutes les fonctionnalités de ce site, vous devez activer JavaScript. Voici les instructions pour activer JavaScript dans votre navigateur Web.

Thomas MONIN - Ocelles & paréidolies 2016-2017 à Quetigny - Cote-dor / Foxoo
Local-events / Vos évènements relayés sur Twitter GUIDE   SUIVRE
Ma ville   Mes évènements   Annoncer un évènement
FranceCôte-dor

Thomas MONIN - Ocelles & paréidolies 2016-2017 à Quetigny / Cote-dor

Evènement passé.

Du 22 octobre 2016 au 27 janvier 2017 à Quetigny.

A l'occasion de la nouvelle exposition personnelle que lui consacre la galerie Barnoud, Thomas Monin (né en 1973, vit et travaille en Bourgogne) poursuit son exploration des relations entre l'Homme et la nature. Attentif à l'ensemble du monde vivant, il a intitulé l'exposition « Ocelles & paréidolies » en référence aux taches ressemblant à des yeux qui figurent sur le plumage de certains oiseaux, par exemple, et au terme qu'utilisent les psychologues pour évoquer notre tendance à associer une forme abstraite à un élément identifiable, comme lorsqu'on croit reconnaître un visage sur un tronc d'arbre. Ces deux phénomènes liés aux illusions d'optiques sont en effet révélateurs du point de vue anthropocentrique que nous adoptons le plus souvent pour considérer notre environnement naturel, et Thomas Monin, à travers dessins, sculptures, installations et maquettes de projets artistiques, veut inventer « un art animal, qui estomperait les frontières entre l'animal et nous ». Prônant une « union étroite » avec le lieu et le contexte dans lesquels il travaille, l'artiste tente toujours de « prendre en compte les liens sous-jacents entre biologie et culture », offrant une relecture personnelle du travail artistique In Situ.

« ' Puisque nos consciences se mirent souvent à nos dépens et puisque ce qui nous voit est souvent, lui-même, une forme de leurre' Puisque nos survies procèdent - aussi - des secondes de vertige que nous occasionnons chez nos prédateurs' Puisqu'avant d'être croqués, nous nous dérobons - parfois - vers d'autres points de vue' Puisqu'entre ocelles et paréidolies, ce qui est montré n'est pas nécessairement ce qui est vu' Et puisque l'oeil est - aussi - l'outil du festin, il s'agirait - voyez-vous - de concevoir un dispositif qui voit autant qu'il est vu' ».
Thomas Monin, juin 2016.

Dans le travail de Thomas Monin cohabitent souvent éléments naturels et artificiels. C'est encore le cas dans ses oeuvres les plus récentes, que cette exposition lui donne l'opportunité de présenter pour la première fois. Ainsi, ce qui semble être une peau monumentale de cobra royal reposant sur le sol est en fait un tissu de sequins argentés sur lesquels sont collées des centaines d'épines végétales afin de reproduire le motif en forme de lunettes figurant sur le « capuchon » de ce serpent. Le titre de cette installation de 2016, _Ground zero_, renvoie, quant à lui, au quinzième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001, aux Etats-Unis.

Inspiré « tant par les collisions culturelles du monde globalisant que par l'urgence actuelle de la préservation de la diversité des formes du vivant », l'art de Thomas Monin est donc bien plus qu'un simple art animalier, puisqu'il vise à « la prise de conscience des liens entre systèmes biologiques et processus culturels, ' au moment où les effets des activités humaines sur l'écosystème et le climat mettent en péril jusqu'à notre existence propre ». En effet, c'est bien de survie dont il est question, et ce sont des animaux menacés d'extinction que l'artiste a choisi de représenter.

Ainsi le requin paré de sequins métallisés et aux nageoires sectionnées (_Sans titre (requin)_, 2016), présenté en équilibre sur le museau, attire notre attention sur un animal « bio-régulateur injustement décrié et massacré », victime de nos peurs archaïques et superstitions. Dans son analyse de la démarche artistique de Thomas Monin, l'artiste et maître de conférence en sémiotique de l'art (Université de Perpignan) Francesca Caruana écrit « ces oeuvres surgies par acculturation « naturelle » font une liaison dantesque entre l'archaïsme le plus essentiel ' et les manifestations hystériques du monde occidental, elles montrent la chair de ce qui n'est pas dit » (Francesca Caruana, « Transmutation poétique » in _Thomas Monin. De l'ampleur du Mélange_, Clermont-Ferrand : Un, Deux' Quatre éditions, 2004). Finalement, notre nature sauvage n'est pas si éloignée de nous.
Enregistrement : EMAIL

Galerie Barnoud - Entrepôt 9

2 rue Champeau, 21800 Quetigny




Commenter

Partager :
Facebook
Commentez Thomas MONIN - Ocelles & paréidolies
Pour poster un tweet, cliquez sur l'oiseau. Gardez le lien vers la page foxoo.
Pour commenter ou répondre, cliquez sur la zone date-heure du tweet.